AVANT-PROPOS
Les commémorations sont toujours de bons moments pour des relectures, des réflexions, des confrontations d’idées. L’an 2000 étant le centenaire de la mort de l’écrivain André Léo, je crois à la nécessité de confirmer et relancer l’originalité et l’ampleur de son oeuvre, comme enrichissement au débat qui, depuis quelques années, commence à témoigner de la volonté de sa réhabilitation concrète et définitive, après un siècle d’oubli.
Un silence autour de sa personne qui est difficile à comprendre et à justifier.
L’écrivain Edith Thomas rappelait dans son livre Les pétroleuses les mérites d’André Léo et se demandait en même temps pourquoi elle n’a trouvé nulle part la place qui lui revient de droit : Ces buts de la Commune, cette pensée cohérente qui anime les meilleurs des communards, nous les trouvons exprimés par André Léo dans d’excellents articles. Et l’on peut se demander par quelle injustice de l’histoire, une femme qui a laissé des romans plus qu’estimables, qui a joué dans la Commune un rôle important, n’a trouvé nulle part la place lui lui revient de droit.
Considérée “bas bleu” par une partie de la critique2, elle reçut pourtant, au début de sa carrière littéraire, de nombreuses appréciations. Citons à titre d’exemple l’opinion de M.Duriez à propos d’un des premiers romans d’André Léo : Un mariage scandaleux :« Pour moi, ce roman est une des oeuvres les plus remarquables que ces dernières années aient vu éclore… la main qui a signé ce pseudonyme ne s’en tiendra pas là et nous donnera bientôt d’autres oeuvres dignes de toute l’attention de la critique. »
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