"Tout jeune, pendant que je suivais les classes au lycée Condorcet (alors lycée Bonaparte), dans les dernières années du second Empire, ma mère nous emmenait, mon frère et moi, en visite chez une intime amie.
Cette digne femme, veuve d’un proscrit politique, lequel avait combattu le gouvernement impérial dans la presse provinciale du centre de la France, était une femme de lettres de haute valeur.
Elle venait de publier le Mariage scandaleux, roman qui avait été reconnu comme un chef d’œuvre et (...)
— - 56 ---
=====================================
EMILE BOULARD
---------
M. Boulard, dont la Société regrette la perte récente, fut l’un de nos confrères les plus actifs et les plus distingués ; en lui se réunissaient d’éminentes qualités, souvent difficiles à rassembler. Ainsi, il vécut au milieu des champs, s’occupa de leur culture, de leur amélioration, de leur produits, et en même temps les muses le délassèrent de ses travaux. La part qu’il leur donna ne se trouva affaiblie en rien par (...)
LIVRES D’AUJOURD’HUI ET DE DEMAIN
Il m’est enfin permis de dire du bien d’une dame. Croyez que ma galanterie s’en félicite.
Mme Champceix, qui signe ses livres André Léo, des noms de ses deux enfants, publie à la Librairie internationale un roman intitulé Un divorce. Cette œuvre, que Le Siècle a donnée en feuilletons, paraît en un gros volume in-octavo de près de cinq cents pages.
Mes confrères ont fait à Mme Champceix un succès qu’elle mérite pleinement. Je crois pouvoir dire toutefois qu’il y a eu un (...)
Madame André Léo
Au lieu d’elle, le beau papillon aux ailes bleues, nous avons eu madame André Léo, la sérieuse, grave, puritaine, et même quelque peu rechignée madame André Léo. Si ce n’est pas Minerve, c’est au moins son oiseau . . . Madame André Léo, que les Démocrates avancés, les Démocrates de la Commune, essayent — nuitamment encore — de nous donner pour une George Sand bien supérieure à la première. On peut risquer une prophétie. C’est avec madame André Léo, dont on taille tout doux, en ce moment, la (...)