En partenariat avec le laboratoire Criham, université de Poitiers. Dans le cadre du cycle de conférences Amphis des lettres au présent, en partenariat avec l’UFR Lettres et langues, université de Poitiers.
Le thème de la journée était la rencontre entre l’événement historique que fut la Commune de Paris et l’imaginaire dans nos pensées d’aujourd’hui.
La matinée, en présence d’une soixantaine d’étudiant.es et quelques personnes extérieures, nous avons vu le film d’animation de Joris Clerté "La Boîte Noire" qui fait rencontrer l’invention du cinéma et la Commune. L’auteur était présent avec Laure Gaudineau, historienne qui a participé à ce travail. La discussion a porté sur les images et les messages qui nous restent de cette Commune de Paris, avec un débat sur ce qu’elle représente aujourd’hui et sur la façon de la faire vivre.
L’après-midi était consacré à une présentation du "Dictionnaire de la Commune", de Bernard Noël, par le professeur Martin Raas. À la suite de cette présentation, Francine a présenté André Léo et son œuvre, et dit quelques mots sur l’association.
Ensuite Jean-Pierre a présenté le contexte historique dans lequel se situait André Léo durant la Commune, en soulignant qu’on avait très peu de textes d’elle écrits pendant cette période-là. Il a ensuite introduit et commenté deux textes, l’un de janvier 1871 qui est un appel au peuple de Paris, d’André Léo, à s’engager et à défendre la patrie, et le second une analyse du résultat des élections et de la composition politique de l’Assemblée communale, mettant en exergue le peu de crédibilité des options majoritaires du conseil. Outre ces deux textes, l’appel Au Travailleur des Campagnes avait été aussi distribué à la salle qui a écouté, attentive, les interventions. Là encore environ cinquante étudiants étaient présents dont les questions ont montré leur intérêt pour le sujet mais aussi le réel manque de connaissance de ces événements. En particulier, la question des contradictions apparentes entre la position inflexible de André Léo sur la non-violence et son appel patriotique ainsi que son engagement direct jusqu’au dernier moment pour défendre la Commune, n’ont pas manqué d’interpeller les participants. Enfin, l’originalité de son positionnement sur la convergence d’intérêts entre les travailleurs des campagnes et les prolétaires urbains a été souligné.
Alice Jacquemin, autrice d’une nouvelle dans le recueil Vive la Commune !, édité à l’occasion du 150e anniversaire a enfin conclu la journée en partageant son expérience de création littéraire.
Cette réunion fut aussi l’occasion de présenter les ouvrages de et sur André Léo édités par l’Association, et d’inviter ceux qui le désireraient à rejoindre celle-ci.
Les organisateurs et intervenants ont été unanimes pour espérer une suite à cette journée sur la Commune de Paris, thème qui pourrait encore être plus largement développé.